Propos recueilli par Magali Di Marco / Be Social Communication
Entraînement intensif et bonne santé, les limites sont parfois franchies lorsqu’on est une athlète de haut niveau. Nous avons pu échanger avec la chablaisienne Maude Mathys, championne du monde de trail, sur ses habitudes en matière de récupération et de bien-être, et sur son état de forme en ce début de saison. Maude vient régulièrement se faire masser chez Pascal Davet.
Chablais-Massages (CM): Comment ça va en ce moment? Quel est ton état de forme?
Ça va assez bien, merci! Mais au niveau de mon entraînement, cela pourrait aller mieux. En effet depuis 2 mois, ma tendinite d’Achille s’est accentuée et cela impacte fortement mon planning. Je ne peux pas beaucoup courir et je fais donc du vélo. La forme est pas trop mal il me semble mais il me manque un « petit quelque chose ».
CM: En tant que sportive professionnelle, accordes-tu beaucoup d’importance au bien-être et à la récupération?
Oui c’est clair, les mesures de récupération sont aussi indispensables que les entraînements. Je fais presque tous les 2 jours des étirements, du « rouleau » pour enlever les tensions ou de la mobilisation, ou alors du Compex (électrostimulation). Je ressens vraiment le besoin de faire du stretching et de la mobilisation car sinon je me sens « raide ». Par ailleurs j’essaie de me faire masser 1x par semaine. Il est important aussi d’avoir un rythme de sommeil et de repas réguliers.
Quelles sont les mesures les plus efficaces pour toi en terme de récupération (pause entraînement, sieste/sommeil, massages, alimentation, kryo ou autre thérapie, etc…)
Il me semble que le sommeil est le plus important pour moi. Si j’ai une ou deux soirées qui se prolongent, je sens rapidement de la fatigue. Je surveille aussi la qualité de mon alimentation (sans être très stricte!). Si je mange irrégulièrement et plus gras, ou de la nourriture plus industrielle durant quelques jours, je me sens moins bien à l’entraînements. Le massage me fait aussi beaucoup de bien.
Est-ce que tu remarques une différence si tu accordes un peu moins d’importance à ces moyens de récupération?
Oui en effet, j’ai moins d’énergie, ou alors je sens que je suis moins vigilante (donc risque plus élevé d’entorses!). Il m’arrive aussi d’avoir des problèmes gastro-intestinaux durant les entrainements. Ce sont des signes qu’il faut écouter.
Est-ce que par rapport à tes concurrentes, tu accordes plus ou moins de place à la récupération?
J’ai pu voir lors des compétitions ou des camps d’entraînement que j’y accorde autant d’importance que les autres car aujourd’hui, beaucoup d’athlètes prennent conscience des bienfaits de tous les « à côté ».
Comment supportes-tu la chaleur et que fais-tu pour t’y acclimater?
Je supporte très bien la chaleur donc je ne fais rien de spécial pour m’y acclimater.
Et l’altitude?
Jusqu’à maintenant, mes quelques expériences en altitude ne m’ont pas posé de problème. Je ne fais rien de spécial sauf une fois, en 2019, pour Pikes Peak marathon (qui se déroule entre 2500 et 4500m) pour laquelle j’avais fait une dizaine d’entrainement sur tapis avec un masque qui simulait une altitude de 4000-4300m).
Quels sont tes prochains objectifs?
Les championnats d’Europe de course de montagne début juillet puis la Golden Trail world Series avec Sierre-Zinal et 2 courses aux USA. Puis, en fonction de mes prochains résultats et de mon état de forme, je participerai à la finale ainsi qu’aux Championnats du monde de course de montagne.
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